Le télétravail s’est fait une place au sein de la sphère entrepreneuriale voilà déjà une bonne dizaine d’années. Cependant, depuis le début de l’épidémie mondiale de coronavirus en fin 2019, les opportunités d’adopter cette forme de collaboration se multiplient. Les entreprises se voient obligées de fermer physiquement leurs bureaux ou d’en limiter l’accès le plus possible. Par conséquent, la seule façon de maintenir une activité économique passe par le travail à distance. Il s’agit finalement là d’une aubaine aussi bien pour les entreprises que pour les professionnels en recherche d’emploi, comme le notent des personnalités telles que Sid Sijbrandij (PDG de GitLab). Néanmoins, on peut se demander de quelle façon les sociétés réussissent cette transition. Quels sont les outils auxquels elles font appel et quelles en sont les conséquences sur les acteurs de l’industrie logicielle ?
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Des outils qui s’adaptent vite à un marché en pleine maturation
Cette accélération de maturité du marché des professionnels vis-à-vis de l’adoption du paradigme qu’est le télétravail est rendue possible par le recours à des outils déjà existants. Par ailleurs, la célérité avec laquelle les fournisseurs de ces outils adaptent leurs technologies aux cahiers des charges du moment est ce qui permet à beaucoup d’entreprises clientes de franchir le pas. Ces fournisseurs sont pour certains bien connus depuis longtemps. Les noms qui reviennent sont : Microsoft (avec sa suite Office 365 et Skype, son logiciel phare en visioconférence) et Zoom (qui, depuis son lancement en 2011, se spécialise dans la téléconférence grâce à son logiciel éponyme). Ce ne sont cependant pas les seuls, notamment parce qu’ils ne répondent pas forcément à des besoins parfois très précis. C’est ainsi que des entreprises, qui brillaient depuis longtemps et jusqu’alors dans des domaines qui n’impliquaient pas forcément le télétravail, commencent à faire parler d’elles.
Ce sont en l’occurrence Zoho Corporation (et sa suite SaaS complète intégrant des technologies gravitant autour d’un noyau CRMCustomer Relationship Management. Logiciel qui gère la relation client. Il permet de mieux connaitre ses clients et d’aller en chercher des nouveaux.) mais aussi le géant Google (avec sa très performante G suite, principale concurrente de Office 365). Dans le domaine des plateformes intégrée avec APIAPI : En informatique une API est une solution qui permet aux applications de communiquer et de s’échanger services et données entre elles. Dans les faits, il s’agit d’un ensemble de fonctions qui facilitent, via un langage de programmation, l’accès aux services des applications., outils de versioning et logiciels holistiques de gestion de projet, on trouve également l’excellent GitLab, aux côtés duquel se bousculent quelques challengers en messagerie comme Slack. Des adaptations réactives sont observées de la part de tous ces acteurs comme Google qui met à présent à portée des petites et moyennes entreprises et des écoles des fonctionnalités payantes jusque-là réservées aux grands groupes. Zoho, quant à lui, donne, d’ici à la fin de la crise, gratuitement accès à son nouveau programme Remotely. Teams (de chez Microsoft) offre lui aussi temporairement un forfait gratuit aux entreprise.
Une transformation de long terme des méthodes de travail
On comprend la nécessité des récentes mises à jour de ces fournisseurs logiciels dont les produits sont devenus les pierres angulaires d’un écosystème avalant les entreprises une à une sous la pression du COVID19.
Cette nouvelle chaîne de production, conséquence directe de la transition digitale (dont on ressent beaucoup plus à présent le bien-fondé), donne une place plus importante par ailleurs aux intermédiaires. Cabinets de conseil, intégrateurs digitaux, agences spécialisées… de nombreux acteurs intervenant dans la révolution numérique appliquée à la PME sont aujourd’hui sollicités en urgence. Les fournisseurs eux-même pensent que c’est l’opportunité pour des paradigmes de travail vieillissants d’évoluer pour se mettre au diapason des nouveaux modes de vie, en prouvant que la productivité en télétravail est au moins égale à celle sur site en présence physique.
Une triste mais formidable occasion donc, que cette crise, pour rééquilibrer le jeu de la concurrence dans de nombreuses industries en permettant à certains de rattraper, par la force des choses, leur retard technologique pour une meilleure survie à long terme.
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