À l’heure où le cloud computing et les solutions SaaS dominent les discussions IT, une question revient régulièrement chez les dirigeants d’entreprise : faut-il encore considérer les logiciels on-premise ? Entre arguments sécuritaires, contraintes réglementaires et questions de coûts, le choix de l’hébergement local reste d’actualité pour de nombreuses organisations.
Mais qu’entend-on exactement par « on-premise » ? Au-delà de la définition technique, quels sont les véritables enjeux de cette approche traditionnelle face aux alternatives cloud ? Entre contrôle total des données et flexibilité d’usage, entre investissement initial conséquent et coûts récurrents maîtrisés, les critères de décision sont nombreux.
Cette bataille terminologique entre « on premise » et « on premises » illustre parfaitement l’évolution rapide du vocabulaire technologique. Découvrez les subtilités de cette approche d’hébergement et les éléments clés pour éclairer votre choix architectural.

Dans l’édition de logiciels, différentes approches de l’architecture fonctionnelle sont possibles. La plupart du temps on oppose de manière très dichotomique le mode SaaS (Software as a Service) et le on premise. Mais qu’est-ce que le on premise ?
On premise : définition
En informatique, on premise désigne les logiciels nécessitant d’être installés « sur site » c’est à dire sur les serveurs locaux de l’entreprise. Le terme est traduit en français par « licence lourde » ou « auto-hébergement ». Il s’agit donc d’une implémentation en local du logiciel et de toutes les ressources qui y affèrent. On oppose généralement les logiciels on premise à ceux on demand (ou SaaS ou encore Cloud). Les premiers se trouvent dans les locaux de l’entreprise tandis que les seconds sont utilisés à distance. Les modèles économique du on premise et du SaaS sont également différents : on premise implique l’achat d’une licence tandis que le on demand implique un abonnement ou un paiement à l’usage.
Étymologie de on premises
L’essor du vocabulaire propre aux nouvelles technologies a parfois des conséquences inattendues. Les termes, majoritairement anglophones vont parfois être diffusés dans une forme incorrecte : c’est le cas de on premise. En anglais, le terme est hérité d’une mention latine qui précède le nom d’un propriétaire terrien sur des actes de propriété (foncière et immobilières) : prae-missus « qui est placé avant ». Ce terme a donné le mot premises que l’on traduit habituellement en français par « locaux », l’expression on premises étant elle traduite par « sur place ».
Le lecteur attentif et anglophone aura remarqué que le paragraphe précédent évoque une forme plurielle. En effet, on premises devrait toujours être utilisé au pluriel. Cependant le singulier s’est massivement diffusé sur internet, les acteurs de l’IT anglophones n’étant pas étrangers au phénomène. On retrouve même des pages ou les deux formes sont mélangées au sein d’un même article. Aujourd’hui la forme au singulier domine largement, à tel point qu’elle est devenu la norme. On ne parle plus que de logiciel on premise, c’est à dire installé en local. Les évolutions technologiques induisent aussi des évolutions de langage !
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