La politique RSE peut être mise en place grâce à différentes étapes. Le but est de permettre à l’entreprise de mettre en vigueur des processus internes afin de l’aider à intégrer entièrement sa stratégie.
Tout d’abord, il s’agit de mobiliser et d’impliquer les différentes parties prenantes. En effet, la société ne s’adresse pas à seulement à quelques personnes comme les collaborateurs mais à l’ensemble des partis prenantes dans le cadre d’une politique RSE. Cela renvoie au marché, aux investisseurs, aux salariés, aux clients, aux fournisseurs et à la société civile. Il s’agit d’identifier et d’associer les équipes à la démarche RSE. Il faut aussi dialoguer avec différentes parties prenantes, afin de connaître davantage leurs besoins et leurs attentes en matière de politique RSE.
La deuxième étape est la réalisation d’un diagnostic RSE. Il permet d’analyser les impacts environnementaux et socio-économiques de l’entreprise. Il offre aussi la possibilité de déterminer les priorités d’action en matière de RSE. Et de comparer sa politique RSE aux meilleures pratiques du secteur.
Vient ensuite la définition de la politique RSE. Il s’agit de définir des objectifs RSE clairs, mesurables et ambitieux. Pour cela, il s’agit de détailler les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs RSE. Et de définir un calendrier et des budgets pour la mise en œuvre de cette politique.

La quatrième étape est la mise en œuvre et le suivi de la politique RSE. Il s’agit de piloter la démarche RSE en mettant par exemple en place un responsable chargé de cette politique et un comité de suivi. Après avoir communiqué sur cette politique, que ce soit au niveau des actions et des résultats, l’introduction d’indicateurs de suivi d’évaluation de la performance peut être judicieuse.
Notons que la directrice CS3D va amener à raffermir les contraintes des entreprises françaises par rapport aux devoirs de vigilance. Elles devront avoir un comportement exemplaire au niveau international, en amont comme en aval.
Rappelons que le projet de la Directive CS3D, pour Corporate Sustainability Due Diligence, renvoie en effet au devoir de vigilance européen. Il vise à renforcer la responsabilité des entreprises en matière de respect des droits humains et de l’environnement, tout au long de leur chaîne de valeur.
La directive oblige les entreprises à identifier les risques de violations des droits humains et de l’environnement dans leurs activités et celles de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Elle prend des mesures pour prévenir et atténuer ces risques, établir un plan de vigilance décrivant les mesures prises. Et dénoncer les cas de violations aux autorités compétentes.
Le projet de directive a été adopté par le Parlement européen le 14 mars 2024. Il doit maintenant être approuvé par le Conseil de l’Union européenne. Les Etats membres auront ensuite deux ans pour transposer la directive en droit national.