Le covid-19 n’a pas seulement impacté la santé et le moral de l’humanité, mais a également modifié le comportement des hommes et leur façon d’agir. Cette maladie a été une vraie secousse pour toute l’économie mondiale.
Et comme dans n’importe quelle crise économique de grande ampleur, plusieurs domaines d’activité voient leur économie s’effondrer, au contraire d’autres qui voient leurs gains augmenter de manière exponentielle et font fortune. Sans surprise, c’est le cas avec le coronavirus. Nous avons étudié l’influence du COVID-19 pour voir comment se comportaient les internautes en ligne. Et ainsi savoir quels secteurs et entreprises sont sortis gagnants et perdants de cette crise économique et sanitaire planétaire.
Analyse sectorielle détaillée
La pandémie de COVID-19 a révélé des disparités significatives dans la résilience des différents secteurs économiques. Alors que le secteur des technologies de l’information, en particulier les plateformes de visioconférence et les solutions de travail à domicile, a connu une croissance explosive, d’autres, comme l’industrie du voyage et du tourisme, ont subi des pertes catastrophiques. Cette dichotomie met en évidence la nécessité pour les entreprises de toutes tailles de revoir leurs stratégies d’affaires pour s’adapter à une économie de plus en plus numérisée et à distance.
Impact sur le comportement des consommateurs
La pandémie a également transformé de manière durable les comportements de consommation. Avec une augmentation de plus de 80% des commandes de nourriture en ligne et un intérêt croissant pour le fitness à domicile, il est clair que les consommateurs s’adaptent à un mode de vie plus centré sur le domicile. Ces changements pourraient avoir des implications à long terme sur la planification urbaine, les services de livraison et les industries de la santé et du bien-être.
Rôle des technologies émergentes
Le déploiement accéléré des technologies telles que le cloud, l’IA, et la réalité augmentée/virtuelle a été crucial pour permettre cette transition vers le travail à distance et l’enseignement en ligne. Ces technologies ne sont pas seulement des outils de survie pendant la pandémie, mais deviennent des composants essentiels de la nouvelle normalité dans le post-COVID-19, redéfinissant les opérations commerciales, l’éducation et même les interactions sociales.
Perspectives d’avenir
Alors que le monde commence à envisager la vie après la pandémie, il est impératif pour les décideurs et les leaders d’entreprise de planifier non seulement la reprise, mais aussi l’innovation proactive face à des crises futures. Cela comprend l’investissement dans la santé publique, la robustesse des chaînes d’approvisionnement et la flexibilité des modalités de travail pour garantir que les économies puissent être plus résilientes face à des perturbations similaires à l’avenir.
Considérations éthiques et sociales
Enfin, il est crucial de considérer les implications éthiques et sociales des réponses à la pandémie. La crise a exacerbé les inégalités, touchant de manière disproportionnée les travailleurs à faible revenu et les petites entreprises. Une réflexion est nécessaire pour assurer que la technologie et les politiques économiques ne favorisent pas uniquement les déjà privilégiés, mais soutiennent une reprise inclusive et équitable.
Les grands gagnants de la crise d’après les données issues de la recherche et les tendances du trafic
Les sites de travail à domicile
Pendant la pandémie et durant la période de confinement, les plateformes et les outils de travail à distance sont les grands gagnants de la période du Coronavirus, réalisant d’importants bénéfices.

Prenons l’exemple d’une société comme Zoom Communication, qui propose un espace numérique dédié aux conférences vidéo et webinaires. Son action est montée en flèche, passant de 108$ le 16 mars à 162$ le 23 mars. Il est avéré qu’une augmentation de 50% est déjà exceptionnelle en temps normal, mais c’est encore plus énorme si considère que les marchés boursiers ont subi une perte de l’ordre de 30%. Cette société numérique connait donc un succès foudroyant en pleine crise mondiale ! Le trafic vers le site web de Zoom s’est élevé à près de 10 millions d’internautes en février 2020 !
Le nombre total de recherche pour l’application a augmenté de 22% durant les deux premiers mois de cette même année. Pour finir par exploser de Février à Mars : +108% d’augmentation !
Concernant les sites d’appels, il n’y a que Skype qui a véritablement tiré son épingle du jeu. Au sein des messageries, le volume de recherche de marque pour Slack, forum de messagerie instantanée, a augmenté de + 70 % de février à mars.
Faire du fitness en confinement
1,5 milliards d’êtres humains se sont retrouvés confinés chez eux, en étant partiellement ou totalement isolé à domicile. Les données de marché issues de SEMrush montrent une augmentation des recherches en ligne à propos des exercices de sport à la maison, qui ont explosé entre les mois de février et mars.
Durant le mois de mars, les recherche pour les cordes à sauter et les haltères sont passées à + 70%, et les recherches à propos du yoga ont augmenté de 66%.
Les sites de streaming : l’eldorado en pleine crise économique mondiale !
SEMrush a constaté que les services de streaming les plus importants ont vu leur courbes de recherches exploser en mars : + 12,7% en moyenne. Entre février et mars, les recherches à propos de Disney+ ont augmenté de près de 43 % alors même que les règles de confinement et autres restrictions liées à la crise faisaient l’objet de discussions. Disney+ a été crée seulement l’année dernière et s’est rapidement imposé parmi les mastodontes du streaming.
Les recherches sur le web à propos de l’entreprise HBO ont fait un bond de + 24% en mars. Avec une augmentation de 18%, la plateforme Netflix connaît une croissance un peu moins élevée que son concurrent sur ce même mois. Mais l’augmentation la plus surprenante en terme de recherche de marque reste l’oeuvre de Canopy (plus de 42% d’augmentation). C’est un véritable échec pour Apple TV, qui a constaté que la requête « Apple TV subscription » avait chuté de de 14 % le mois précédent.
Les sociétés qui livrent des denrées alimentaires
Dans la majorité des pays dans lesquels la population est placée en confinement, les restaurants ont toujours la possibilité de livrer leurs commandes par le biais d’applications mobiles renommées.
Les requêtes pour se faire livrer de la nourriture ont connu une augmentation de 80% en moyenne. Amazon Fresh et Instacart sont les champions dans ce domaine : près de 200%.
Les vainqueurs du marché dans d’autres domaines d’activités
De nombreux vendeurs de produits consommables ainsi que différentes sociétés ont profité de la crise économique majeure du début des années 2020.
Moderna est une entreprise pharmaceutique qui travailler pour mettre au point un vaccin contre le coronavirus. L’ action de la société est passé de 18$ fin février à 32$ en mars, près d’1 mois plus tard. L’action de la société de nettoyage Clorox est, quant à elle, passée de 157$ à 200$ en 5 jours au mois de mars. Le magasin alimentaire Costco a vu aussi son action augmenter : de 281$ le 28 février à 320$ début mars.
Selon Statista, la pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur l’économie française, entraînant une réduction de 7,9% du PIB entre 2019 et 2020. Cette baisse drastique est attribuée principalement à l’arrêt presque total de l’économie durant les périodes de confinement au printemps et en novembre 2020. L’État a joué un rôle crucial en soutenant l’économie et l’emploi, stabilisant ainsi les marchés financiers malgré un recul du PIB équivalent à celui observé il y a sept ans, en 2013. Des mesures telles que les prêts garantis par l’État et les subventions directes ont permis de maintenir le tissu économique.
Les projets immobiliers et l’exode parisien
Concernant l’immobilier, la crise a déclenché un exode notable des Parisiens vers des régions moins densément peuplées, en quête de plus d’espace et de verdure, ce qui a entraîné une hausse des prix des appartements dans des villes comme Nantes et Rennes.
Néanmoins, le marché immobilier a globalement souffert, avec une chute de plus de 25 % des transactions immobilières en 2020.
Après une année 2021 marquée par la prudence des acheteurs et vendeurs, le marché immobilier a commencé à montrer des signes de reprise en 2022. Cette reprise a été stimulée par l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie, un regain de confiance économique, et le maintien de taux d’intérêt relativement bas, rendant le crédit immobilier attractif.
En 2023, le marché immobilier français a connu une stabilisation avec une croissance modérée des prix dans la plupart des régions. Les grandes métropoles comme Paris, Lyon, et Marseille ont vu une augmentation plus marquée de la demande, conduisant à une hausse des prix de l’immobilier résidentiel. Les politiques d’incitation à l’achat pour les primo-accédants et les mesures de soutien à la construction de logements neufs ont également joué un rôle clé dans cette dynamique.
En 2024, le marché immobilier français a montré des signes de stabilisation après une période de baisse des transactions et des prix. Le volume des transactions immobilières a diminué de 17% par rapport à l’année précédente, mais la baisse des prix a ralenti, indiquant un début de stabilisation. Certaines villes comme Amiens et Reims ont vu une augmentation des prix, tandis que d’autres comme Orléans et Metz ont connu les plus fortes baisses. Les prévisions pour 2025 suggèrent une stabilisation continue, avec des conditions de prêt améliorées qui pourraient favoriser une reprise du marché
Les secteurs les plus impactés négativement par la crise
Le désastre des compagnies aériennes
Au prémisse de la crise, les actions des compagnies aériennes ont dégringolé de près de 19 % en seulement une dizaine de jours fin février. Pour exemple, l’action de United était à 80$ le 20 février, avant de descendre à 21$ exactement un mois après. Soit une chute de 74% !
D’après les statistiques de SEMrush, les tendances de recherche sur Google concernant les grandes sociétés aériennes ont vu également leurs résultats s’infléchir. Les recherches de marque dans le secteur de l’aéronautique ont chuté de 17% entre les mois de janvier et février. Les compagnies les plus impactées sont Bangkok Airways (-33%), China Eastern (-33%), et China Southern (-45%). Toutefois, le point positif est que les volumes de recherche ont augmenté de 16,5% au mois de mars.
Il n’y a aucune corrélation entre les informations d’ordre financières et celles liées au trafic et à la recherche de compagnies aériennes, car des millions de personnes se sont connectées pour annuler leurs voyages, en utilisant notamment les lignes d’assistance des compagnies aériennes.
Durant les mois de février et mars, les compagnies aériennes ont été très présentes et réactives sur les réseaux sociaux. Une étude a notamment été effectuée sur Twitter portant sur les réactions émotionnelles des personnes à propos des conséquences de la crise sur les grandes compagnie aériennes.
D’après les données de cette étude, la majorité des compagnies aériennes ont obtenu des retours favorables dans l’ensemble, excepté Alitalia, qui est une compagnie aérienne nationale Italienne, dont le pays est malheureusement l’un des acteurs majeurs de la pandémie de coronavirus.
La société aérienne Lufthansa a eu la plus grande quantité de tweets négatifs. Au contraire de Qatar, qui a bénéficié de la plus grande quantité de tweets positifs pour décrire la compagnie aérienne. On retrouve derrière eux, les sociétés Southwest Airlines aux États-Unis, Turkish, ainsi que SAS.
Sept compagnies aériennes ont affiché leur patriotisme. En effet, le drapeau du pays associé à la compagnie est l’emoji qui a été le plus usité. C’est le cas notamment de Turkish Airlines, SWISS, Aeroflot, ou encore Alitalia, qui ont conclu à une montée en puissance d’un soutien important sous couvert de patriotisme pour les transporteurs aériens de chaque pays.