L’IA Act entre permission et encadrement

Pour le commissaire européen au Marché intérieur,
Thierry Breton, les GAFAM représentent un risque par rapport à l’intérêt général. Il a récemment évoqué cela lors des dernières actualités sur l
’IA Act. Indiquons que cette loi amène le fait d’arbitrer entre le soutien à l’innovation et la prise en compte des risques liés à
l’intelligence artificielle.
Thierry Breton déclare mener des combats sur la régulation du numérique depuis 4 ans. Il lutte notamment contre les grandes plateformes. Il déplore que celles-ci les empêchent souvent de réguler. «Les très grandes plateformes, notamment les 19 d’entre elles que nous avons qualifiées de systémiques dans le cadre du DSA, peuvent représenter, dans certains cas, un risque systémique au vu de leur taille. Or, si on vous offre la possibilité d’être présent sur le marché intérieur, la contrepartie est d’avoir quelques obligations supplémentaires.»
Pour le commissaire européen au Marché intérieur, la récente éviction puis réintégration de Sam Altam à la tête d’Open AI, montre que ce sont les intérêts particuliers peuvent aussi gagner. Il explique aussi que les GAFAM ont pu se développer grâce au marché américain unifié, contrairement au marché européen avec ses 27 marchés numériques différents.
Pour lui, l’IA Act, devra, selon la formule du «en même temps» chère à Emmanuel Macron, permettre d’un côté une «liberté totale» concernant la recherche et le développement et les modèles ouverts. Et d’un autre côté, il devra prévoir un certain nombre de règles à respecter en toute transparence. Ce sera une prérogative pour que les GAFAM respectent l’intérêt général.
Notons que Thierry Breton s’est montré très content du fait que différentes initiatives aillent dans le sens de l’intérêt général, notamment avec la mise en place d’associations. Par exemple, avec la création de Kyutai par Xavier Niel, patron d’Iliad, Rodolph Saadé du groupe CMA CGM, leader mondial du transport logistique,et d’Eric Schmidt, ancien PDG de Google. Ce laboratoire à but non lucratif est entièrement dédié à la recherche ouverte en intelligence artificielle et totalement ouvert, selon Thierry Breton.