En 2024, alors que nous évoluons dans une société hyperconnectée, la fracture numérique touche encore 3,7 milliards de personnes à travers le monde. Cette inégalité digitale majeure, révélée et amplifiée par la pandémie de Covid-19, creuse un fossé béant entre les populations : 87% des habitants des pays développés bénéficient d’un accès Internet haut débit, contre seulement 19% dans les pays les moins avancés.
Face à cette fracture digitale mondiale, une question cruciale se pose : comment transformer ce défi colossal en opportunité de développement durable ? L’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’UNESCO tirent la sonnette d’alarme et appellent à une mobilisation sans précédent pour réduire la fracture numérique.
Taux de pénétration du haut débit, infrastructures défaillantes, coûts prohibitifs des équipements : les obstacles sont nombreux mais surmontables. Cet article décrypte les mécanismes de cette exclusion numérique, analyse son impact socio-économique et révèle les stratégies concrètes pour construire un accès universel au haut débit.
Découvrez comment la lutte contre la fracture numérique peut devenir le moteur d’une croissance inclusive et d’une réduction significative de la pauvreté mondiale.
Fracture digitale : dans les pays considérés comme les moins développés, la proportion d’utilisateurs du haut débit n’est que de 19,5 %.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’UNESCO appellent à trouver des moyens de combler le déficit numérique. Selon les experts, la maîtrise du numérique est probablement l’un des plus grands challenges de la prochaine décennie.
Selon une étude intéressante de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la culture et la science (UNESCO), il existe 3,7 milliards de personnes dans le monde qui ne sont pas connectées à des réseaux à large bande. Toutefois, les responsables de la recherche affirment que 85 % de ces citoyens se trouvaient dans une zone de couverture de réseau mobile.
La fracture numérique se renforce à la suite de la crise de Covid-19
Cette étude, publiée sous le titre » La situation du haut débit : des démarches centrées sur les personnes pour un internet de qualité « , souligne les dissemblances concernant la facilité pour se connecter et avoir accès à l’internet à travers le monde. En particulier, l’énorme croissance de l’utilisation et de l’importance de la connectivité à l’internet, stimulée par la crise de Covid-19, se heurte au rythme ralenti de la progression du nombre d’utilisateurs au niveau mondial et à la persistance d’un sinistre fossé numérique. Des études indiquent que les pays les plus sensibles, aux moyens limités, ont les plus faibles pourcentages d’utilisation de l’internet.
En France, le haut débit est désormais une réalité généralisée, mais la crise du Covid-19 a intensifié les inégalités d’accès à l’internet et a aggravé la fracture digitale mondiale. Les études de l’UIT et de l’UNESCO établissent qu’en 2019, juste avant la crise, près de 87 % des habitants des pays développés étaient connectés à l’internet, alors que par contraste, seuls 19 % des habitants des pays moins développés bénéficiaient d’un réseau à large bande. Pendant la crise sanitaire, le besoin d’accès au haut débit était pressant… Malheureusement, 3,7 milliards de personnes habitent dans le périmètre d’un réseau mobile mais ne disposent pas d’un appareil pour pouvoir se connecter.
Combler la fracture digitale est une réponse pour mitiger la pauvreté
Dans le but de lutter contre la fracture numérique, les chercheurs appellent à un redoublement des efforts pour réussir et progresser efficacement dans la réalisation des défis de 2030. L’initiative note que l’amélioration des investissements et les associations inclusives sont censées encourager l’accès universel au haut débit, contribuant ainsi à un développement économique accru, à la lutte contre le changement climatique et à la diminution de la pauvreté. Conformément à la Commission du haut débit pour le développement durable, une organisation fondée en 2010 par l’UIT et l’UNESCO, les initiatives devraient être focalisées sur la formation au numérique.
Le président rwandais Paul Kagame, qui partage la présidence de la commission, a souligné que la collaboration numérique devrait dépasser l’accès au haut débit. Les pays riches sont également tenus de combler la fracture numérique en termes d’acquisition et d’exploitation d’appareils et de services à prix abordables. Nous devons également faciliter l’acquisition d’une culture numérique. Le secrétaire général de l’UIT, Houlin Zhao, affirme que les technologies et services numériques qui se sont avérés incontournables pendant la crise restent inabordables, inappropriés, trop complexes à utiliser ou trop peu sécurisés pour une très grande partie de la population mondiale.
Nous pouvons parachever en affirmant que le développement d’un réseau d’infrastructures pour interner à haut débit est adéquat pour pouvoir améliorer la productivité, réduire les coûts de communication et ainsi promouvoir l’intégration et l’inclusion financière des pays en voie de développement.
La fracture numérique n’est plus une fatalité mais un défi urgent que nous devons relever collectivement. Les chiffres sont éloquents : 3,7 milliards de personnes demeurent exclues du monde digital, malgré leur présence dans des zones couvertes par les réseaux mobiles. Cette inégalité digitale freine le développement économique mondial et perpétue les cycles de pauvreté.
Les leviers d’action prioritaires pour combler la fracture digitale :
Infrastructure et accessibilité :
- Déploiement massif de la fibre optique dans les zones rurales
- Réduction des coûts des équipements et services numériques
- Amélioration du taux de pénétration du haut débit dans les pays émergents
Formation et inclusion :
- Développement de programmes d’alphabétisation numérique
- Formation aux compétences digitales essentielles
- Sensibilisation aux enjeux de sécurité informatique
Coopération internationale :
- Partenariats public-privé renforcés
- Transferts de technologies entre pays développés et en développement
- Politiques d’investissement coordonnées
Comme le souligne Paul Kagame, président rwandais et co-président de la Commission du haut débit : la transformation numérique dépasse la simple connectivité. Elle exige une approche holistique intégrant formation, équipement abordable et culture digitale.
L’accès universel au haut débit
Cela représente bien plus qu’un objectif technologique : c’est un impératif de justice sociale et un catalyseur de développement durable. En 2030, cette révolution numérique inclusive pourrait transformer radicalement notre monde, à condition d’agir maintenant avec détermination et solidarité.
L’avenir appartient aux sociétés qui sauront faire du numérique un pont vers l’égalité plutôt qu’un mur d’exclusion.