Après une présence massive des entreprises de la French Tech au CES 2019 leur nombre va diminuer pour l’édition 2020. Plus qu’un battement en retraite des startups françaises sur le front de la hi-tech ce serait plutôt un signe de maturité de l’écosystème national.
Une présence de plus en plus marquée
Avec seulement 54 entreprises enregistrées à Las Vegas en 2013, elles sont passées à 200 en 2016, puis à 365 en 2018 pour culminer à 420 en 2019. Cette présence massive des entreprise de la French Tech à eu pour effet notoire de mettre en lumière les compétences et le dynamisme des startups françaises sur ce marché tant convoité. Elle a pu paraître excessive en regard des projets réellement aboutis. C’est sans doute pour cela qu’environ 300 entreprises sont attendues au CES 2020.
L’absence de financement, un facteur limitant
On peut invoquer la maturité pour expliquer la réduction du nombre de participants français au CES 2020. On peut également et surtout évoquer la frilosité des financeurs quant il s’agit d’investir dans les startups. En France cela se constate surtout dans le hardware. L’agence gouvernementale Business France, de promotion des entreprises françaises à l’étranger, accompagne une vingtaine de startups chaque année au CES. L’année dernière 40% d’entre elles ont disparu faute de financement. Les survivantes attendent avec impatience la création du fonds dédié de 500 millions d’euros géré par Bpifrance. Il doit être abondé par des investisseurs institutionnels privés. Il devrait atteindre 5 milliards d’euros supplémentaires pendant trois ans.