A la suite de son rachat par les fonds américains Silver Lake Parners et AltaOne il y a deux ans, la société CEGID, spécialisée dans l’édition de logiciels professionnels, souhaite augmenter le chiffre d’affaires du groupe à 600 millions d’ici 2021, et à plus courte échéance à 400 millions en 2018.
Pour cela, Pascal Houillon qui est directeur général depuis mars 2017, a déjà mis en place une nouvelle politique tendant à ce que Cegid se recentre sur 3 principaux secteurs de logiciels. Il explique d’ailleurs que l’entreprise s’oriente vers une approche plus industrielle de son offre alors que sa stratégie était jusque là davantage tournée vers le développement du nombre d’offres.
Une seule marque phare
Le groupe s’est donc recentré sur la notoriété de sa marque Cegid et cette communication a été annoncée le 3 juillet dernier lors d’un événement commercial majeur. Le groupe y a expliqué vouloir se détacher de son image d’éditeur de logiciels de comptabilité, ce qui est essentiel aux yeux de Pascal Houillon. C’est indispensable en termes d’image car il faut parvenir à démontrer aux grandes entreprises et grosses PME, avec qui Cegid réalise 80 % de son chiffre d’affaires, que la marque est forte et regroupe désormais plusieurs activités qui étaient auparavant dispersées sous différents noms de logiciels.
Cette stratégie s’est aussi traduite au niveau de l’organisation de l’entreprise puisque les différentes filiales ont vu leur management regroupé autour d’une seule entité.
Trois secteurs d’activités majeurs
Le nouveau patron de Cegid considère pouvoir atteindre son objectif de chiffre d’affaires en axant l’investissement sur trois axes : celui des logiciels destinés aux directions financières, ceux pour les ressources humaines et ceux dédiés au secteur de la distribution.
La priorité n’est plus à la conquête de nouveaux clients sur les autres secteurs mais à la rationalisation des trois activités précitées afin que leur développement soit rentable.
Laisser de côté la vente directe
Pour conquérir de nouvelles parts de marchés sur ces 3 secteurs, Cegid va en outre développer des partenariats avec des réseaux de revendeurs et d’intégrateurs en abandonnant peu à peu la technique de la vente directe par une équipe de commerciaux.
Son cœur de métier est l’édition de logiciels dont la vente se fait désormais à hauteur de 40 % par internet grâce à la location de licenceContrat qui permet à l’utilisateur d’accéder au logiciel, on distingue par exemple licence lourde ou On premise (achat du logiciel) et On demand (location du logiciel, SaaS, Cloud). ou leur achat en ligne.
Cette mutation impliquera certainement dans les prochains mois de devoir recruter des personnes habituées à la gestion de la croissance.